C’est le moment où le chauffage est remis en route dans les immeubles. L’occasion de vérifier que vous connaissez vraiment les éléments qui permettent de dépenser moins sans avoir froid chez soi.
La communication gouvernementale s’est faite beaucoup plus discrète sur les encouragements à la sobriété énergétique. Certes, le risque de coupures électriques est peut-être un peu moins fort mais les contraintes budgétaires des ménages français sont plus fortes que jamais. Raison de plus d’appliquer quelques consignes de bon sens mais aussi de découvrir certaines informations qui permettent de déboucher sur des économies sensibles en copropriété.
1- Retarder le démarrage de la saison de chauffe
Traditionnellement, le point de référence est la mi-octobre mais rien n’empêche de débuter un peu plus tard. D’ailleurs, les pouvoirs publics tendent à inciter les grands bailleurs à décaler vers le 1er novembre. C’est toujours un pari, il peut y avoir de premières journées vraiment froides, mais 15 jours d’économie, ce n’est pas négligeable.
2- Chauffer à la bonne température, au bon moment et au bon endroit
À défaut de les appliquer à la lettre, il est toujours de connaître les recommandations gouvernementales pour le réglage du chauffage: 19°C en journée et 16°C la nuit ou lorsque l’on n’est pas sur place. «L’essentiel, c’est de regarder une température confortable dans la pièce à vivre, 20 ou 21°C et de baisser ailleurs dans la maison, préconise Emmanuel Croc, président du groupe Ocea, société spécialisée dans l’efficacité énergétique. Et rien n’empêche d’être encore à des températures moindres quand on est absent.» Et si le chauffage est programmable, il faut évidemment anticiper et programmer au plus près des besoins
3-S’équiper en robinets thermostatiques
C’est l’investissement le plus accessible pour optimiser son chauffage. Compter autour de 75 euros pour un robinet thermostatique simple permettant de fixer précisément sa température. Pour un robinet connecté localement en Bluetooth et pilotable lorsque l’on est à côté de l’installation, on tourne plutôt autour de la centaine d’euros. Et enfin, la version totalement connectée avec une centrale coordonnant le tout et un système pilotable à distance de n’importe où avec son smartphone, vous coûtera autour de 140 euros par radiateur. L’occasion de faire face à tous les imprévus: changement brutal de température, emploi du temps professionnel qui bouge au dernier moment... «Et pour optimiser tout cela, je rappelle que par mesure de bon sens, il faut éviter la présence d’objets, meubles ou canapés à proximité des radiateurs pour optimiser leur rayonnement, souligne Emmanuel Croc. Et le fait de disposer d’une petite sonde, d’un thermomètre même très simple pour mesurer les températures par pièce, c’est toujours très utile.»
Pour motiver les plus réticents, ce patron précise qu’un degré de moins, c’est 7% du montant de la facture qui disparaît... De quoi pousser les plus hésitants à l’action.
4 -Le désembouage, vous connaissez?
Là encore, l’investissement n’est pas ruineux. Compter entre une demi-journée et un jour de travail d’un chauffagiste pour procéder à ce fameux désembouage. Concrètement, il s’agit de faire passer de l’eau sous haute pression dans le circuit pour éliminer les boues et impuretés qui encrassent les chauffages, diminuant sensiblement leur efficacité. «Dans une copropriété moyenne d’une trentaine de lots, la facture ne doit pas dépasser une trentaine d’euros par copropriétaire, estime Emmanuel Croc. Nous recommandons de procéder à cette opération au moins tous les deux ans.»
5-Envisager l’individualisation des frais de chauffage
Obligatoire, cette individualisation qui passe par l’installation de boîtiers de mesure sur les chauffages est encore minoritaire. «C’est le cœur de notre métier et cela permet à chacun de connaître sa consommation, rappelle Emmanuel Croc. Mais surtout, cela crée une forme de responsabilisation et d’implication de chacun. Ce qui nous permet de revendiquer une baisse moyenne de la consommation d’énergie de nos clients de 17%.» Il estime qu’en suivant pas à pas leur consommation, les utilisateurs de ces boîtiers sont ensuite mieux sensibilisés à la nécessité d’isoler leur copropriété, d’installer des robinets thermostatiques ou de changer leurs fenêtres. Par ailleurs, l’installation de ces sondes permet aussi d’éditer un rapport annuel pour situer sa consommation par rapport à celle de ses voisins ou du foyer moyen.
6 -L’eau chaude, une autre source d’économie
Négligeable, la consommation du chauffe-eau? Que nenni! «Traditionnellement dans les logements anciens, l’eau chaude sanitaire ne pèse que 20% de la facture mais dans des habitations récentes très bien isolées et consommant peu, cela peut aller jusqu’à 70%», rappelle Emmanuel Croc. Résultat: la réduction de la consommation d’eau chaude est une piste sérieuse. La douche est évidemment à privilégier sur le bain et mieux vaut qu’elle soit courte. Mais le changement le plus indolore consiste à s’équiper d’un régulateur de débit ou mousseur. La consommation d’eau peut ainsi tomber de 18 litres par minute à 6 litres. Et si l’on souhaite rester à un optimum de 9 litres par minutes pour bien conserver la sensation d’être mouillé (et pas seulement recevoir de l’air), la consommation et la facture restent divisées par deux. Et sur ce même poste de l’eau chaude sanitaire, le calorifugeage (isolation des tuyaux) des canalisations est toujours une bonne opération. En effet, ces travaux sont souvent subventionnés quasi intégralement par le mécanisme des Certificat d’économie d’énergie et permettent d’éviter les déperditions de chaleur; Surtout dans des copropriétés ou les canalisations traversent des parties très froides de l’immeuble, de type parking.
Source: https://immobilier.lefigaro.fr
Ce site est protégé par reCAPTCHA et les règles de confidentialité et les conditions d'utilisation de Google s'appliquent.